Maximisez vos chances d’observer des Aurores Boréales grâce au maximum solaire

Selon Darren Baskill, professeur de physique et d’astronomie à l’Université du Sussex, le maximum solaire, qui se produit à peu près à la moitié du cycle solaire, « augmente considérablement » l’intensité des aurores qui illuminent le ciel nocturne. Et comme l’ajoute le Dr Pål Brekke, physicien solaire à l’Agence spatiale norvégienne, « les aurores boréales les plus fréquentes et les plus intenses » devraient se produire à partir de 2024 et potentiellement jusqu’en 2026.

« Sur une période de 11 ans (la durée approximative d’un cycle solaire), le champ magnétique entre les hémisphères nord et sud du Soleil se renforce jusqu’à devenir si dense qu’il s’inverse. L’hémisphère nord devient alors le sud et vice-versa », explique Darren Baskill.

Ce point de basculement marque le maximum solaire, une forte période d’activité qui donne à observer un plus grand nombre de taches solaires sur la surface du Soleil. À l’inverse, les taches sont moins nombreuses lors du minimum solaire, qui marque le début et la fin de chaque cycle solaire.

Notre spécialiste des aurores, l’astronome Tom Kerss, nous rassure : « L’inversion du champ magnétique solaire n’a rien de dangereux. Elle se produit depuis des milliards d’années et c’est grâce à la tension qu’elle libère que nous pouvons observer d’incroyables aurores boréales. »

Le maximum solaire se traduit par une augmentation du nombre de taches solaires sur la surface du Soleil. Ces régions sombres apparaissent là où l’enchevêtrement du champ magnétique limite la convection sous la surface du Soleil. Des éruptions solaires se produisent autour de ces taches. Il arrive également que se produisent des tempêtes solaires géantes, connues sous le nom d’éjections de masse coronale.

Comme nous l’explique Tom Kerss, ces éruptions et tempêtes « percent des trous » dans le vent solaire, le flux de particules s’échappant du Soleil pour inonder l’ensemble du système solaire, y compris la Terre.

Heureusement, la Terre dispose de son propre champ magnétique : la magnétosphère, qui protège notre planète contre les radiations agressives du vent solaire. Elle capte également certaines de ses particules et les accélère, leur faisant atteindre des niveaux d’énergie incroyables.

C’est autour des pôles géomagnétiques que le champ magnétique est le plus dense. Là, les particules du vent solaire sont suffisamment chargées en énergie pour exciter les atomes de l’ionosphère qui nous surplombe, donnant lieu aux magnifiques aurores boréales qui éclairent le nord de la Norvège.

Les scientifiques sont capables d’évaluer assez précisément le vent solaire grâce à l’observation du maximum solaire, de l’activité des taches solaires, des éruptions solaires et des tempêtes solaires. Ils sont également équipés de satellites tels que DSCOVR, qui fournit un suivi des particules qui atteignent la Terre. En fonction de la densité, de la vitesse et des propriétés magnétiques du vent solaire, ils peuvent ainsi prévoir le niveau d’activité des aurores tout au long de la nuit.

Contrairement au maximum solaire, la couverture solaire est difficile à prévoir avec précision. Mais vos chances d’observer un ciel dégagé sont plus grandes lors d’une croisière, selon le physicien et astronome Dr John Mason.

« Il est impossible de garantir que le ciel sera dégagé mais, lors d’un voyage Hurtigruten, le navire se déplace à une vitesse comprise entre 12 et 14 nœuds, de sorte que les conditions climatiques changent souvent. Cela signifie que même si le ciel est nuageux à un endroit, les probabilités de pouvoir observer une Aurore Boréale augmentent car le navire se déplacera très souvent vers des zones plus dégagées. »